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Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/102

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Le conseil de La Crapaudière relativement aux rares présences de l’Iroquois parmi les soldats de la garnison fut mieux que suivi, Kinætenon et Charlot n’y apparurent jamais. Tous deux gagnèrent les bois environnants dès le lendemain de leur arrivée. La chasse les prit tout entier, vraiment.

Au bout de huit jours, La Crapaudière qui commençait à s’inquiéter, quoi qu’il en eût, vit soudain apparaître, au pas de course, Charlot, Kinætenon et le brave danois, celui-ci tout frétillant et aboyant malgré la gibecière lourde dont il était chargé. La Crapaudière s’empressa au-devant des chasseurs.

— Eh bien, Charlot ! En voilà une absence ! Tu ne pouvais pas plus tôt donner signe de vie ? Mais,… c’est cela, reprends haleine avant de me répondre… Tu sais, je commence à être mécontent de toi ?…

— Capitaine, …le Père Jogues, sachez-le… le Père est à une demi-heure d’ici… lui et ses compagnons… Nous les avons bien reconnus, Kinætenon et moi.

— Vraiment ! La bonne nouvelle ! Nous ne sommes qu’au 27 juin. Le Père avec M. Bourdon, partait d’ici le 18 mai dernier ? Hé ! si peu de temps pour une importante mission d’ambassade. Les nouvelles doivent être rassurantes… C’est cela, monte là-haut te rafraîchir et te reposer, Charlot… Nous allons, nous, organiser la réception à faire à nos heureux ambassadeurs.

— Le temps seulement de me remettre en