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Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/60

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n’était-il pas accompagné du chef de l’ambassade iroquoise, le beau, fier et éloquent Kiotsaeton ? La conversation s’engagea, très amicalement.

Seul, Piescaret resta à l’écart. À demi caché dans les broussailles, immobile, muet, très sombre, l’Algonquin se montrait un peu dégoûté de la scène.

« Je suppose, Charlot, dit Normanville au bout de quelques instants d’entretien, que tu aimerais à régaler tes amis de quelques bons plats français. Venez tous sous ma tente. Nous en trouverons. L’invitation est générale », ajouta-t-il en faisant signe à Piescaret de bien vouloir s’approcher, lui aussi.

L’Algonquin les suivit, mais à regret, les sourcils froncés, les yeux méfiants, la bouche un peu tordue par une haine dont il ne parvenait pas à éteindre toute manifestation extérieure.

Les uns acceptèrent avec empressement ce repas inespéré, les autres durent en décliner le plaisir. Le premier, Charlot rappela qu’il