Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Charlot m’apprend que les deux Hurons, ici présents, ont été les vrais et seuls témoins du drame. Ce sont deux de nos meilleurs chrétiens d’ici, vous savez, et on peut se fier à leur déposition. Ils corroboreront, paraît-il, ce qui vient d’être dit en faveur de La Groye.

— Très bien, trancha La Poterie. Je continuerai l’interrogatoire en tenant compte de l’affirmation de Le Jeal, au sujet de ces Hurons… La Fontaine, à votre tour maintenant ! »

Ce dernier lançait en ce moment vers Charlot des regards chargés de ressentiment, presque de haine. À l’appel du commandant, il tressaillit et baissa vivement ses lourdes paupières. Il s’avança près de la table.

La porte, qui se fermait lentement sur Charlot et Normanville, laissa pénétrer un peu de la rumeur du corridor. On entendit une vive exclamation de détresse poussée par une voix féminine. La Poterie s’en montra ému. Il avait reconnu la voix de Perrine. Sans doute, l’on avait mal préparé l’aimante enfant au léger accident survenu à son frère.

Le commandant hâtait maintenant la fin de l’interrogatoire. L’on ajourna. La Fon-