Page:Daveluy - L'esclave des Agniers, 1933.djvu/157

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possible.

— Un messager sauvage a été dépêché depuis une douzaine de jours à la Résidence des Jésuites, à Québec. On ne sait que faire ici. Le cas du Père est très grave. Mais… sais-tu pourquoi je parle, sans raison apparente, du Père Daran ?

— Je vous écoute.

— C’est que probablement, nous aurons sous peu, à son sujet, des nouvelles de Québec… Et si quelqu’un, profitant de l’occasion, passe ici en route et chargé de lettres pour les Hurons… ce sera une excellente combinaison pour toi.

— En quoi cela me regarde-t-il ? fit Charlot étonné de toutes ces circonlocutions.

— Tiens, tu attendrais, d’abord durant quelques jours l’arrivée de ces nouvelles, petit ; puis tu partirais ensuite pour le pays des Hurons. en compagnie très sûre. Voyons, tu me dois bien cette halte de quatre ou cinq jours tout au plus ?… Tu hésites ?

— Soit. Mais pas plus de cinq jours, M. de Normanville.

— Bravo, petit ! Comme cela, tu te retremperas bien un peu dans notre atmosphère française si douce, si agréable et qui est nôtre, ici comme aux Trois-Rivières. Allons, viens faire une visite à l’Hôtel-Dieu, maintenant. Mlle  Mance désire te voir et dorloter un peu le frère amaigri de Perrine.