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Page:Daveluy - L'esclave des Agniers, 1933.djvu/69

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joie… Laissez-moi, voulez-vous, recouvrer un peu de calme, et, comme vous le dites, tenter de vous comprendre…

— Mon frère me hait ! Oui, oui… Ah ! cela blesse mon cœur ! Je l’avais bien dit tout à l’heure… Le malheur rôde autour d’ici ! Pourquoi mon frère a-t-il voulu demeurer malgré mes avis…

— Pauvre enfant, vous avez tort de parler ainsi. C’est tout le bonheur d’une âme au contraire qui vient de se décider ici… Vous ne savez pas, mon amie, ce que c’est pour un cœur chrétien que d’avoir contribué à sauver une âme, à l’offrir toute belle, toute pure, toute rayonnante d’amour à son Créateur… C’est le Ciel qui s’est ouvert tout à l’heure, ici même, pour recevoir l’esprit d’un tout petit enfant qui venait d’être fait fils de Dieu et de l’Église. Tenez, approchons un peu de la frêle dépouille… Voyez quelle grande paix, toute blanche, enveloppe le faible être minuscule ! Nous le voyions, il y a un instant, se contracter affreusement, en proie à des convulsions que nous avions peine à regarder. Quel changement ! Ce petit prie maintenant pour vous, allez, pour vous… Lis-en-Fleur, demandez-lui bien des choses tandis que vous le parerez un peu… Demain, je vous ferai parvenir par Kiné de