à une chaudière. Il quitta alors la ligne, suivi par les trois autres croiseurs, et vint se placer à la gauche des cuirassés. L’escadre russe se trouva ainsi rangée sur trois colonnes, les torpilleurs s’étant placés dès le début à la gauche.
Il est probable que l’amiral Togo fit diminuer de vitesse pour attendre sa deuxième escadre qui commençait à se rapprocher ; car, à 3 heures ½, la distance sépara les combattants ; le feu cessa et l’escadre russe s’éloigna dans l’est. Des deux côtés, on avait dépensé en pure perte une quantité appréciable de munitions.
La première phase du combat était terminée, si l’on peut donner le nom de combat à une canonnade à toute portée. Elle peut se résumer ainsi : l’escadre russe, courant au S.-E., rencontre la première escadre japonaise qui lui coupe la route ; elle vient alors sur la gauche pour se dégager, reprend progressivement son ancienne route à mesure que les Japonais s’éloignent, puis revient jusqu’à l’est lorsqu’ils se rapprochent. Quant aux mouvements de va-et-vient de la première escadre japonaise, ils nous sembleraient incompréhensibles s’ils ne trou-
