Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/155

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— Charlot, reprit André avec effort, tu as causé avec ta sœur ?

— Oui.

— Elle t’a parlé du ridicule incident qui se passait à son retour ?

— Pas du tout.

— C’est dommage. Mais je comprends sa discrétion. Elle voulait m’épargner.

— T’épargner ! Pourquoi ? André, cela devient vexant. Vous avez l’air tout chose, Perrine et toi, depuis quelques heures. Vous me prenez comme confident, l’un après l’autre. Seulement, des confidences, je n’en entends que ce que vous voulez bien me laisser deviner, et encore…

— Je vais tout te raconter.

Et André, tout en arpentant nerveusement la pièce, fit le récit du geste hardi de la Huronne sous les yeux même de Perrine. Charlot l’écouta sans l’interrompre. Il réfléchissait.

— Eh bien, Charlot, quel est ton avis maintenant ?

— Mon avis ?

— Ton silence est extraordinaire, mon ami.