Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/156

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D’habitude, tu n’es pas aussi calme…

— Pauvre Perrine !…

— Que veux-tu dire ?

— Mettons-nous à sa place, André. Elle arrive, heureuse de nous causer la surprise d’un retour imprévu. Elle commet même un enfantillage, ce qui lui arrive rarement, et se glisse derrière un arbre, afin de mieux produire son effet. Comment en est-elle récompensée ? Une petite Huronne entoure de prévenances son mari !… Comment veux-tu qu’elle n’en soit pas bouleversée ? Elle ne sait que penser de cette scène…

— Elle pourrait manifester un peu plus de confiance envers moi.

— Évidemment. Mais une femme comme ma sœur est difficile à juger… C’est une nature d’une telle droiture et si sérieuse… Avec cela aucune expérience des choses de l’amour, de la vie en général, en tout cas.

— Tout de même, elle a connu des gentilshommes demeurés fidèles à un amour digne d’eux.

— Il est certain que si elle avait vu de quelle façon tu as toujours reçu les soins de cette jeu-