Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/159

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auprès de M. d’Argenson. Il s’agit de prévenir une attaque des plus sournoises d’un groupe d’Onontagués dans les environs de Québec. Hein ! mon beau capitaine, c’est une nouvelle cela !… Combien votre femme, cette jolie Perrine, me devra de la reconnaissance de ce geste. Il va lui rendre pour quelques mois, jusqu’en juin, vous entendez, son mari que l’exil de sa femme assombrit par trop. »

— C’est extraordinaire !… Mais qu’a dit le gouverneur en apprenant que Perrine était à Ville-Marie ?

— Je ne le lui ai pas dit.

— André !

— Une sorte d’instinct m’avertissait de profiter de ce contretemps. La pénible impression que nous ressentons Perrine et moi à la suite de l’incident de cet après-midi se dissipera à la faveur de mon absence, et des circonstances. Quelles seront ces circonstances ? Voilà. Je l’ignore encore. Mais il s’en produira. La vérité, comme le soleil, finit par percer tous les nuages. Je ne puis ou plutôt je dédaigne de me défendre, les faits s’en chargeront. Ce sera plus définitif et plus sûr.

— Tout cela serait très bien, André, s’il ne