Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/187

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Il faut s’y conformer, même si le cœur se serre davantage, à chaque heure du jour… Le mois de juin viendra-t-il jamais ! finissait-elle en soupirant.

— Pauvre Perrine ! remarquait Madame Charles d’Ailleboust des Musseaux. Elle était née, comme on le sait, Catherine de Repentigny, et connaissait depuis l’enfance la jeune femme. « Ma pauvre vieille amie, reprenait-elle bientôt, quel malheur que M. de Maisonneuve ait songé à envoyer à Québec ton mari, au lieu de… de…, n’importe quel autre officier, sauf, bien entendu, mon mari, » ajoutait-elle en riant. Madame d’Ailleboust possédait l’esprit primesautier et original de la famille. Ses boutades rappelaient le souvenir de sa sœur Madame Jean-Paul Godefroy, l’amie de Perrine.

On se mit à rire autour de la jeune femme, à réclamer contre le choix qu’elle faisait, du mari de chacune, peut-être. Puis, après quelques souhaits de bon courage à Perrine, toutes s’éloignèrent en groupe sauf celles dont les serviteurs ou les maris accouraient pour les ramener à la maison.

Avant de quitter Perrine, que Charlot entourait avec ses enfants, Catherine d’Ailleboust dit