Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/189

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ou dans une semaine, il me faudra briser la glace, n’est-ce pas ? Alors…

— Oh ! je ne m’inquiète pas de ton courage. Mais il me semble que ces premiers jours eussent paru meilleurs, si nous les avions passés ensemble seulement.

— Tu deviens exclusif, mon frère ? Puis, j’ai senti chez toutes une si réelle sympathie pour ma situation douloureuse du moment. Cela m’a fait du bien.

— Perrine, elle est… douloureuse, vraiment, ta situation ?… Tu le penses, dis, dis ? demanda anxieusement Charlot.

— Oui, mon frère.

— Quelle joie j’en éprouve !

— Charlot !

— Mais oui. Tu me convaincs qu’enfin André va compter dans ta vie. Ce pauvre ami connaîtra donc la douceur d’une affection féminine, qui sera vraie, sincère, noble toujours !

— Je l’espère, mon frère.

— Perrine, pardonne-moi, mais je te trouve cruelle de ne pas écrire les sentiments que tu éprouves à…

— Je t’en prie, Charlot. Laisse-moi agir à ma guise en tout ceci. Vois-tu… je me sens un