Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/257

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— Oui, petite, l’oncle André sent sa pauvre tête toute revenue.

— Maman, qu’elle sera heureuse ! oh ! oui, bien, bien heureuse, va. Elle t’aime tant.

— Ta maman, fit le malade, en tressaillant, ta maman, mais elle est… morte, mon bébé, voyons.

— Ça n’est pas ma vraie maman, non plus.

— Je ne te comprends pas, petite.

— Non, eh bien, ma nouvelle maman, je vais te l’expliquer, avant que tu sois malade, elle s’appelait… tante Perrine, quoi ! Mais qu’as-tu, oncle ?… Tu ne vas retomber malade ?… Oh ! enlève tes mains sur tes yeux, veux-tu ? J’ai peur.

— Ma petite Lise, dit alors avec effort, André de Senancourt, en dominant le mieux qu’il put son émoi, je ne serai plus malade, ne crains pas. Mais veux-tu répondre à d’autres questions ? Oncle en serait si content.

— Oh ! oui, car sans cela, je suppose, tu seras encore souffrant.

— Est-ce tante Perrine, dis-moi, mon ange, qui m’a soigné durant ma longue, ma terrible maladie ?

— Oui, oui. Et même, elle ne voulait pas se faire remplacer par petit Père, la nuit. Je les ai entendus discuter. Petit Père grondait.

— Oh ! ma Perrine chérie !… murmura à voix très basse André de Senancourt. Puis, serrant