Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/258

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tout près de lui la petite Lise, il demanda encore :

— Où est tante Perrine, en ce moment ?

La petite, au lieu de répondre, se mit à pleurer.

— Mais, mon amour, qu’y a-t-il ? Dis-le, à l’oncle, car il est guéri, bien guéri, comme tu as dit.

— Petit Père, fit l’enfant, au milieu de ses sanglots, petit Père… a été… blessé, cet… après-midi… il va revenir… ici… tout à l’heure… avec tante Perrine. Elle est allée le chercher avec le cousin Souart… Manette… et… Pierrot… préparent la chambre, Oncle… ne me sers… pas ainsi ! Oh ! j’ai peur ! Manette ! cria soudain la petite fille.

— Chut ! ma petite fille. Vois, l’oncle va mieux. Il se lève… Il va se préparer lui aussi à revoir ton papa chéri…

Manette entrait dans la chambre à ce moment. Elle poussa une exclamation de surprise.

— Monsieur André ! Vous êtes guéri ! Oh ! Monsieur André !

— Oui, Manette, mais je ne suis pas vaillant encore.

— Que la pauvre Madame en sera heureuse… Mais le malheur, un autre malheur fond sur nous… Vous ne savez pas que… Oh ! je n’ose parler.