Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/26

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suprême. Je la confie à ce petit papier que j’insère dans mon missel. Je te le lègue, ce missel, Charlot… Tu y liras, peut-être au moment opportun, ce que je te demande avec instance… »

Perrine interrompit sa lecture. Elle tressaillait toute. Comme tout cela lui paraissait d’une mystérieuse bonté providentielle ! Elle se rappelait que ce vieux missel, en effet, avait été laissé à Charlot. Cela l’avait surprise au premier abord. Elle comptait l’obtenir pour elle-même auprès de Madame de Repentigny. Charlot avait souri de ce legs. Il avait prié Perrine de le garder quelque temps pour lui. Perrine se souvenait qu’elle avait hoché la tête et simplement recommandé à son frère de laisser le livre précieux dans la chambre de l’aïeule, à sa place habituelle. Plus tard, Charlot le reprendrait.

Ah ! si Madame de Cordé n’était pas morte sitôt après l’entrevue qu’elle avait eue avec Charlot, sans doute, le message eût disparu, et le vieux missel fût devenu la propriété de Perrine… Mais l’aïeule était partie trop vite… sans pouvoir rien changer à des dispositions devenues sans doute inutiles… Aujourd’hui, en outre,