Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/261

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— Envoie mon Huron… pour les petits… ne me quitte pas… toi… jusqu’à… la fin, avec mon fidèle Huron… et cousin… Souart !

Perrine donna des ordres au sauvage, qui sortit immédiatement. Il revint accompagné de Manette et des enfants.

— Approchez-vous, mes petits, fit doucement la tante Perrine. Mais ne touchez pas au lit… La blessure de votre papa est si grave. Il ne faut pas que rien la secoue.

— Je voudrais embrasser Petit Père, maman Perrine, oh ! laissez-moi embrasser, mon papa chéri, suppliait la petite voix de Lise.

Charlot ouvrit les yeux. Quelque chose comme un sourire passa sur sa figure, et deux larmes glissèrent lentement de ses yeux.

Perrine fit un signe. Les enfants se penchèrent sur le front du blessé. Ils s’agenouillèrent ensuite près de lui. La petite Lise s’empara de la main de son père. Elle la caressa, la baisa, colla sa joue brûlante sur elle.

— Mes petits, mes bien-aimés… dit Charlot avec peine… Je m’en vais… vers votre maman… Aimez de tout votre cœur… tante… tante Perrine… car elle vous chérira comme l’oncle… André… et en souvenir de… de moi… Allez, maintenant… mes amours !