Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/45

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parfois. Que veux-tu ! Tu es tellement au-dessus de la plupart des femmes, ayant rompu avec ces petites faiblesses que les hommes apprécient en nous. Quand te montres-tu coquette, apparemment émerveillée des gestes et dits de nos chevaliers canadiens ?…

— Voyons, voyons, Madeleine, ne fais pas de réflexions aussi superficielles. Une femme comme Perrine peut attirer l’amour sans condescendre à de petites manœuvres. Apprends-le, si tu ne le sais pas depuis longtemps.

— Je t’assure, maman, que ces messieurs ont parfois un triple bandeau sur les yeux, et Perrine a tort…

— Tiens, tiens, reprit une voix masculine derrière la jeune femme, qui en tressaute, voilà que Madame Robineau nous accuse encore… Quel méfait avons-nous commis, cette fois ? interrogea André de Senancourt, qui vint s’incliner en souriant devant Madame de Repentigny, sa fille, puis Perrine. Celle-ci ne leva pas les yeux, un peu embarrassée.

Charlot était entré avec son beau-frère. Après les salutations d’usage, il prit une chaise et