Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/55

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— Pauvre petite sœur ! murmura tout bas le capitaine de Senancourt, en regardant le visage pâle de la jeune fille. Puis, il se pencha vers elle, et rapidement lui confia qu’il allait de ce pas chez le médecin.

— Oui, oui, c’est ce qu’il faut faire, dit-elle. Et elle leva vers lui des yeux où s’amassaient sans peine de lourdes larmes.

Il lui pressa la main, puis s’éloigna, avec ce mot vers Charlot : « Je vais changer de vêtements à mon tour, puis je reviendrai passer la nuit près de toi, Charlot. À tantôt, avec les pastilles ! »

Mme de Repentigny vit s’assoupir le malade. Elle se glissa alors près de Perrine, qui venait enfin de réussir à faire flamber les bûches.

« Perrine, dès que le capitaine de Senancourt sera de retour, viens me trouver dans la chambre voisine de celle-ci. Nous nous y installerons pour la nuit.

— Madame, vous trouvez mon frère bien malade, n’est-ce pas ?

— Attendons le verdict du médecin.

— Oh ! vous craignez de me répondre… Pourquoi l’ai-je laissé partir ?… Je me le reprocherai toujours.

— À tort, mon enfant. Vous savez bien que ce bouillant tempérament ne se contrôle qu’avec peine lui-même. Mais il n’y a pas lieu de déses-