Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/61

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— Docteur, recommença Charlot… je veux…

— Oui, oui, j’ai compris, ou plutôt non, je n’y comprends rien. Mais je vous ai entendu. En partant, je les préviendrai.

— Tout de… tout de suite.

— Oh ! oh ! Je ne puis vous quitter comme cela… Bien, la chance nous sert. Voici Madame de Repentigny.

Deux minutes plus tard, Perrine et André entraient dans la chambre. Mme de Repentigny, discrètement, se retira, mais non sans avoir pressé la main de Perrine en signe de compassion. La jeune fille faisait peine à voir, si pâle, si triste, mais stoïque et sans larmes.

André prit le premier la parole.

— Tu nous demandes, Charlot ? Vois, comme ta sœur et moi sommes accourus vite près de toi. Qu’y a-t-il ?

— Perrine… viens de ce côté… Ici !… Près… d’André.

— Oui, mon frère chéri.

— André, prends… la main… de Perrine… Je te la donne… Épouse-la… Promets !

Un peu interdits, les jeunes gens hésitaient.

— Vite !… Promets… promets, balbutiait Charlot, dont les yeux s’agrandissaient démesurément.