Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/82

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rance qu’elle est tout pour moi… que sans elle, je ne puis vivre désormais.

— Merci, André, balbutia Perrine. Vous êtes bon… Je voudrais… le mériter davantage…

— Soyez heureux l’un par l’autre, prononça madame de Repentigny. Vous êtes faits pour vous entendre, pour vous aimer.

— Amen ! cria la voix joyeuse de Charlot. Ne vous semble-t-il pas, chère Madame de Repentigny, qu’un aussi heureux événement mérite plus de joie, d’animation… Et d’abord… si nous allions tous souper. Le bonheur ne coupe l’appétit de personne. Et puis, André aurait autre chose à dévorer que le joli profil de sa femme… de demain.

— Tu vas vite en besogne, Charlot, murmura Perrine. Demain !

— Nous sommes pressées en ce moment. Dans quinze jours, il faut convoler, mes amis.

— Quinze jours ! Voyons, Charlot, c’est encore trop court, dit Perrine de nouveau.

— Mais non, mais non. Regarde André, il crie par tous les traits de son visage que c’est long, au contraire.

— Tu as raison, Charlot, appuya André en riant. Allons, résignez-vous, Perrine.

— Me résigner, fit Perrine en tressaillant, oh ! le mot pénible !… Non, je ne me résigne à