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Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/105

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à la place de ce garçon. La méchante gale ! Et sa canaille de parent la rend plus cruelle que jamais !… »

Sans empressement, le valet empoigna le jeune homme et leva son fouet. Deux cris partirent aussitôt. L’un était poussé par la chère petite princesse qui se couvrait la figure de ses mains ; l’autre, par une brune adolescente qui accourait et enlaçait le jeune garçon. Elle reçut le coup sur les épaules. Le valet recula.

« Oh ! par pitié… arrêtez, disait la pauvre fille. Ne voyez vous pas, homme cruel, que mon frère est aveugle ? Nous ne savions pas, d’ailleurs, que ce chemin était interdit au public… Marc, continua la brave enfant, pourquoi t’éloignes-tu de moi ?

— Pardon, Paule, pardon. Comme je suis sans cesse pour toi une cause de souffrance !… Ton épaule te cuit-elle beaucoup ? » dit tout bas l’infirme, les lèvres tremblantes.

La voix dure de la reine s’éleva : « Allons, valet, frappez maintenant sur les deux. La leçon n’en sera que meilleure. »

En hésitant tout de même un peu, le serviteur leva une deuxième fois son fouet… Cette