Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/185

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« Ne me comprenez-vous pas, mon enfant, je vous demande votre nom ? »

À ce moment, un éclat de rire fusa à quelque distance, et l’on vit s’approcher Rochelure. Il s’inclina devant le roi.

« Sire, dit-il, veuillez me permettre de répondre à la place de mon agresseur ?

« Rochelure, répliqua le roi en fronçant les sourcils, il vaudrait mieux attendre votre tour pour prendre part au débat.

— J’insiste, au contraire, respectueusement, auprès de votre Majesté, pour y prendre part tout de suite… Sire, le silence que garde mon adversaire, si prompt tout à l’heure à la riposte, ne vous semble pas suspect ? »

Le roi tressaillit. Il constatait en effet que la tête de Jean ne se relevait pas, malgré l’arrogante intervention de Rochelure.

« Bien, Seigneur, dites alors ce que vous savez sur ce chevalier inconnu. Je vous prierais seulement d’user de modération. Je tolère mal, vous le savez, les invectives brutales entre gens de la noblesse.

— Entre gens de la noblesse ?… Vraiment, Sire,