Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/186

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tissait le pas. Il cessa de danser pour la conduire hors des couples qui tournoyaient joyeusement.

— Vous êtes fatiguée, Josephte ? Quel dommage ! Vous dansez bien. Mon Maître Allarius apprécierait votre grâce… Mais où voulez-vous que je vous conduise ?… Je regrette de ne pas connaître les coins paisibles…

— Michel, montons au petit salon du premier étage, dit Josephte, sans lever les yeux sur son compagnon.

— Vous n’êtes plus souffrante au moins ? Votre pâleur m’inquiète…

— Je ne suis pas souffrante.

— Vous ne prendriez pas quelque chose de réconfortant ?

— Non, merci.

Tous deux montèrent lentement ; Michel se sentait à la fois heureux et malheureux. Sa petite Josephte lui appartenait pour quelques minutes, au moins ; mais, par contre, quelle attitude énigmatique était la sienne ! Quelle réaction ce cœur de jeune fille subissait ! Quelle réaction en ce moment ? Souhaite-t-il le retour de Jules Paulet ? Ou bien, se trouvait-il ennuyé de l’incident qui ramenait auprès de lui, un humble compagnon d’enfance ?