Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/271

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tât pas sans de nouveaux combats, les conséquences d’une situation à laquelle elle était mêlée, et d’une façon que tous, d’après elle, interprétaient faussement… Bah ! Blanchette en reviendrait de son attitude désespérée. Ne travaillait-elle pas au bonheur d’une autre au mépris du sien propre ? Elle aimait Michel. Elle finirait par céder à cet amour. D’ailleurs, celui-ci, convaincu de l’inutilité de son sentiment pour Josephte se tournerait vers cette enfant qui lui plaisait, cela était évident. Et ce geste éloignerait à jamais Josephte de son ami d’enfance. Puis, les Paulet savaient garder jalousement tout ce qui devenait leur bien. Blanchette ne différait ni d’Hélène, ni de lui là-dessus. Jules se prit donc à voir la vie sous son meilleur côté. Il sifflota une romance. Soudain, il rebroussa chemin. Il retarderait d’une heure, au moins, son retour à la maison. Il ne désirait pas converser ce soir avec Hélène ou Blanchette. Sa joie ne devait se mélanger d’aucune contrariété. De bonne heure, le lendemain, il irait s’informer de l’état d’esprit de sa sœur. Il ferait entendre raison à Blanchette, coûte que coûte.