en ma compagnie à l’hôtel Donegana ?
— Oh ! Monsieur Berthelot, voyez comme je suis fait. Mon habit n’a plus de couleur, et…
— Je n’attache aucune importance à ces détails, Michel.
— Je vous remercie, Monsieur. Vous êtes toujours délicat.
— Acceptez-vous ?
— Je ne sais que faire. Vous désobliger me déplaît…
— Mais déjeuner en public vous déplaît encore davantage. Je devine juste ?
— Oui, fit Michel, en souriant avec confusion.
— Pourquoi, mais pourquoi ce refus de sortir un peu ?
— Je n’ai pas l’habitude du monde.
— Oh ! dans un hôtel, rien n’est très formel.
— Peu importe ! Mais croyez à ma reconnaissance, Monsieur, cependant… à ma surprise, aussi, qui m’empêche de mieux exprimer mes sentiments.
— Le client que je recevais, hier, au bureau, Michel, et qui a prolongé sa visite au delà du temps fixé, m’a empêché de vous proposer ce déjeuner… Alors, est-ce toujours non ? Ou oui ?
— C’est toujours non, hélas ! Pardonnez-moi de vous refuser, n’est-ce pas, Monsieur ?