Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/77

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lui, une dame parler assez haut et ironiquement à son compagnon, qui semblait fort myope.

— Mon pauvre André, si tu désires tant savoir qui est à l’honneur à ce baptême, que n’arrivais-tu plus tôt ? Tes bons amis les Sulpiciens t’auraient placé en haut lieu.

— Tout de même, répondit le mari sans se blesser le moins du monde du ton de sa compagne, nomme-moi un peu ces parrains et ces marraines. Ils me paraissent resplendissants d’ici.

— Évidemment, ta myopie s’aide de plus en plus de ta brillante imagination.

— Trêve de compliments, ma chère amie… Les noms, les noms !

— Eh bien, il y a huit parrains et huit marraines. L’hon. Louis-Hippolyte La Fontaine regarde sans la voir Mme Bédard, tout comme M. Louis Boyer, Mme Charlebois ; M. Amable Prévost se demande pourquoi on lui a choisi comme compagne Mme Amable Jodoin, de Longueuil, similitude de prénoms, peut-être ; M. Charles Wilson voisine avec Madame Drummond et ne doit pas se trouver mal servi, étant le compagnon d’une fort jolie femme ; puis, il y a M. Louis Comte qui fait bon ménage apparemment avec Mme Jean-Baptiste Dubuc, tout comme M. Olivier Fréchette avec Mme Narcisse Valois, M. Maurice Gougeon avec Mme Simon