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Page:Daveluy - Le mariage de Josephte Précourt, paru dans Oiseau Bleu, 1939-1940.djvu/98

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Cela vaut mieux pour toi comme pour moi.

— Très bien. Mais ne viens pas te lamenter auprès de moi au premier échec.

— Comme si je l’avais déjà fait ! Tu deviens complètement obtuse et fantaisiste.

— Tout ce que tu voudras. Alors, c’est entendu, je ne t’aide plus de certains conseils… que tu suis pourtant, parfois.

— Il t’arrive d’avoir du bon sens.

— Charmant !

— Mais qu’inventerais-tu donc, cette fois ? Je serais curieux de le savoir, j’ai même la faiblesse de l’avouer, là !

— Alors rallume ta ravissante petite pipe, un de mes cadeaux, n’est-ce pas ? Rassieds-toi dans ton petit fauteuil et prête bien attention à mes paroles.

— Et ma partie de billard ?

— Tu arriveras en retard, c’est tout simple. On y est d’ailleurs habitué.

— Tu as réponse à tout. Oh ! ce que je plains ton mari, plus tard.

— Pourquoi ? Ce sera peut-être le plus heureux des hommes.

— Il y a encore quelques aveugles.

— Jules !

— Je badine, mon petit Machiavel en jupons.

— Tu fais mieux.

— Allons, parle.