Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/118

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
118
Les aventures de Perrine et de Charlot

(Il glisse un tabouret tout près du prêtre et s’assoit.)
l’abbé de saint-sauveur

Ah !… Ce sont de graves cas de conscience que tu as à me soumettre, Charlot ?

charlot

Je ne sais pas, M.  l’abbé. Mais vous m’expliquerez. Vous savez tant, tant de choses. Madame de Cordé dit : « M.  l’abbé me tire sans cesse d’embarras. J’aime à lui demander conseil. »

catherine de cordé

En effet, Charlot. Un prêtre, qui est bon et pieux, est le meilleur des conseillers.

l’abbé de saint-sauveur, avec embarras.

Hélas ! Madame, suis-je ce prêtre bon et pieux dont vous parlez !

charlot

Pour ça, M.  l’abbé, vous l’êtes, c’est sûr, quand même vous n’auriez pas de cheveux blancs.

jean bourdon, riant.

Ah ! ah ! Sagesse et cheveux blancs vont de pair avec toi, enfant.

charlot, blessé.

C’est que M.  le curé d’Offranville, chez nous, en Normandie, avait une tête toute, toute blanche, alors…

jean bourdon

Ne fais pas la moue, petit. Nous blanchirons tous, va. Et assez tôt pour mériter ton admiration.

charlot

M.  l’abbé, vous savez, je pense beaucoup au petit tambour, à sa conduite vilaine de ce matin. Je pense aussi au pauvre sauvage. Comme son