Mais moi, je pousse droit, très droit, n’est-ce pas ? Et Perrine aussi ?
Souviens-toi, mon bon petit, que c’est ton âme surtout qui doit devenir droite et ferme. Et pour cela tu dois avoir en horreur, le mensonge, la cruauté, l’esprit de vengeance.
M. de Saint-Jean, je crois que l’utile leçon que reçoit Charlot vous concerne également, à un autre point de vue. J’ai remarqué, moi aussi, les tendances dangereuses du jeune saule que vous avez pris en affection.
Vous avez raison, Madame. Je vais y voir. Qu’en penses-tu, Charlot ? Veux-tu m’accompagner dans le bois ? À nous deux nous découvrirons bien une perche solide pour y appuyer le saule en voie de perdition ?
Allons tout de suite, M. de Saint-Jean.
Et Julien ?
Va pour Julien. Il viendra puisqu’il est indispensable à ton bonheur.
Pourquoi vous déranger ainsi, cher ami ? Je verrai moi-même à tout cela. Vous avez donc des loisirs maintenant ?
Des loisirs ! Allons, M. de Montmagny se