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Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/163

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Les aventures de Perrine et de Charlot

petit garçon, puisque Madame Jacqueline est la maman.

catherine de cordé

M. de Saint-Jean est très heureux, ne crains rien. Tu verras comme ses yeux brillent chaque fois qu’il regarde vers le berceau.

charlot

Il ne va pas dormir sans cesse le poupon, Madame, n’est-ce pas ? Je voudrais voir ses yeux.

catherine de cordé

Non, il s’éveillera tantôt. Mais peut-être

(elle sourit.)
a-t-il voulu laisser à mon gentil Charlot l’occasion de me narrer le récit de son voyage aux Trois-Rivières. J’ai hâte de l’entendre.
charlot

Oui, oui, c’est cela, Madame. Je viens.

Et l’enfant à pas assourdis, très lents apporte son tabouret et s’asseoit aux pieds de la vieille dame. Il cause sans élever la voix. L’abbé de Saint-Sauveur s’éclipse. Il entend la voix de Jean Bourdon.

L’émerveillement de Charlot n’a pas de cesse. Dès que les leçons de catéchisme et de grammaire que lui donne l’abbé de Saint-Sauveur, ne le retiennent plus, il vient s’asseoir près du berceau. Il chante ou fait mille gentillesses, espérant gagner les faveurs du petit Jacques. Il se montre longtemps récalcitrant. Charlot ne se rebute pas. Et lorsque, enfin il obtient un des premiers sourires du bébé, il déclare fièrement qu’il a gagné une bien difficile victoire auprès de son protégé.

L’automne, en cette année 1636, est doux, agréable, pas trop pluvieux. Les enfants, sous la