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Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/17

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II

Chez M. le Curé



Dès la sortie du bois, l’on aperçoit l’église d’Offranville, puis son presbytère, une maison longue, basse, toute grise. Un jardin entoure la propriété. Ce jardin !… qu’il fait bon le regarder avec ses allées bien tracées, sa ceinture de pins qui en marque la limite ! Des plates-bandes, où apparaissent des muguets avec leurs fines clochettes, en occupent le centre ; à l’extrême gauche, un potager se devine à la terre fraîchement remuée. Et, ici et là, quels beaux pommiers ! Il n’y a que la Normandie pour en produire de semblables. Voyez-les, déjà chargés de feuilles, balancer mollement leurs branches, fêter le soleil et le renouveau. Les beaux pommiers de Normandie se réjouissent déjà de leur fécondité future.

Perrine et Charlot ont vite franchi la distance qui sépare ce coin délicieux du bois qui l’environne. On a un peu couru. Et Perrine, en petite fille soignée, rajuste sa jolie coiffe normande, et redresse le béret de Charlot. À l’abri d’un des arbres du jardin, elle regarde au-