Aller au contenu

Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
Les aventures de Perrine et de Charlot

avons tous l’âge réglementaire. L’heure de notre service auprès du bon Dieu sonne, aujourd’hui pour l’un, demain pour l’autre. »

Sauf pour cette visite quotidienne, Charlot ne quitte pas le chevet de sa tante. Une tardive mais profonde affection a surgi dans ce cœur amolli par le repentir. Une nuit, Charlot est réveillé en toute hâte. La fin est venue. Bien paisiblement au petit jour, la tante Claudine s’éteint, son regard, dans lequel brille un suprême éclair de tendresse, fixé sur l’enfant, à genoux, près d’elle. Dès que le médecin se retire, le petit en réprimant ses sanglots, demande au prêtre, demeuré dans la chambre pour prier, la permission de fermer lui-même les yeux de tante Claudine. Attendri, le prêtre suit du regard les gestes de l’enfant. Se levant ensuite, il le bénit, disant : « La compassion porte bonheur, petit. »