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Page:Daveluy - Les aventures de Perrine et de Charlot, 1923.djvu/94

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Les aventures de Perrine et de Charlot

louise couillard

Jean Nicolet était parmi eux, Madame. C’est un ami de mon père. Il me connaît depuis… toujours.

marie-madeleine

M. Nicolet nous a regardées fort sévèrement, grand’mère.

louise couillard, baissant la tête.

Il avait raison, Marie-Madeleine. À l’époque de la traite, il n’est pas prudent de nous promener seules.

marie-madeleine

C’est ma faute.

(Se frappant la poitrine.)
ma très grande faute. Je me suis enfuie et vous m’avez suivie. Mais je ne regrette rien. Donc, M. Nicolet s’approche de nous et chapeau bas demande à Louise : « Comment, Mademoiselle, vous sortez sans escorte ? » Louise s’est redressée fièrement devant le reproche. Nous aussi. Mais il se moquait bien de nos attitudes hautaines, M. Nicolet. Il a repris : « Permettez du moins que mes compagnons et moi vous suivions du regard, Mesdemoiselles ? » Louise a acquiescé majestueusement de la tête. Il fallait voir cela. Oh ! ce M. Nicolet, quel sourire s’est glissé sous sa moustache ! Les deux frères Jean et Thomas Godefroy, — c’est bien cela, Louise ? — se tenaient à quelques pas. Ils nous regardaient beaucoup. L’un d’eux, Jean, ne pouvait détacher son regard de…
marie le neuf, l’interrompant.

Oh ! Marie-Madeleine, que de détails inutiles !

marie-madeleine, malicieusement.

Tu trouves, chère ? Abrégeons alors. Je n’a-