Tu sais, petite, il ne faut pas craindre que les Iroquois !
Je le comprends. Je me suis fait au dedans de mon cœur la même réflexion que vous, grand’mère ! Trois beaux jeunes hommes, à la fois, c’est effarant !…
Marie Le Neuf et Louise Couillard se mettent à rire. Oh ! ce rire ! Frais, perlé, il fuse gentiment dans la pièce aux meubles sévères.
Jacqueline Potel apparaît. Ces voix cristallines l’attirent. La jeune femme reste friande de gaieté.
Puis-je entrer, Madame Le Gardeur ?
Certes ! ma bonne Jacqueline.
Mon mari vient d’être appelé auprès de M. de Montmagny ainsi que M. de Saint-Sauveur. Ils apportent un échiquier, ce qui signifie que nous ne les reverrons que fort tard dans la soirée. Mais j’interromps une intéressante conversation ?
Ma petite-fille a toute l’éloquence de la jeunesse en face d’une heureuse rencontre.
Jacqueline, trois aimables Canadiens nous ont parlé cet après-midi. C’était exquis.
Comment, on s’est rapproché ?