Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/57

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prête à vous sacrifier afin que Charlot soit heureux et sans souci, que je m’y oppose de toutes mes forces. Il ne faut pas vous laisser exploiter ainsi par ce charmant, trop charmant enfant égoïste qu’est au fond votre frère… Puis, qui sait, s’il n’aura pas bientôt besoin de votre secours auprès de sa jeune femme, qui me paraît bien frêle pour notre dur et sanglant pays. Songez aussi, par ailleurs, que votre frère a voulu, sans vous consulter, aller demeurer au milieu des périls effroyables du Montréal. Non, ne le quittez pas… À moins que Dieu n’en décide autrement pour vous.

— Je vous en prie, mon Père, repartit en souriant Perrine, n’allez pas comme mon frère me parler de… de…

— De mariage ? Mais pourquoi pas, ma chère petite ? Croyez-vous ne posséder aucune des qualités qui rendent un foyer agréable ?

— Je ne désire rien, Père, je vous assure, en fait de bonheur personnel. Que ceux que