Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/58

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j’aime soient heureux… alors… moi…

— Dieu y pourvoira, mon enfant. Votre vieille protectrice veille sur vous de là-haut. Qui sait ? Les événements vous indiqueront peut-être plus tôt que vous ne pensez où sera le devoir à remplir. Ce qui n’implique pas nécessairement, en sa composition, que de seuls éléments de… malheur ! conclut le Jésuite en souriant.

— Père, Charlot m’effraie. Il n’a pas perdu ce besoin, ce goût, où il ne met ni bornes, ni mesure, de courir sus aux aventures. Si l’ennemi le prend, je crains tout.

— Mon enfant, si les choses ne vont pas à votre gré, si vous avez besoin de conseils, sachez que je serai heureux de vous aider… Écrivez-moi de Ville-Marie, n’est-ce pas ?

— Bénissez-moi, Père, car dès demain, au petit jour, nous serons tous en route pour Ville-Marie.

— Bien, Perrine, je vous bénis de tout cœur. Je vous souhaite la paix du Christ… au milieu de vos joies comme de vos peines.

Et le jésuite traça les signes sacrés au-dessus de la tête de la jeune fille agenouillée.