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Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/102

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en prévision du départ matinal du lendemain. Mais en pénétrant dans la grande pièce où l’on se réunissait chaque soir, il aperçut sa grand’mère lisant à la lueur du candélabre d’argent à sept branches. Elle leva aussitôt la tête et repoussa son livre.

— Enfin, mon enfant, te voici. Comme tu reviens tard !

— Grand’mère, pourquoi m’avez-vous attendu ? Cela me contrarie de vous voir vous fatiguer ainsi.

— Je me reposerai durant ton absence… Elle sera longue, Olivier ? jeta interrogativement l’aïeule.

— Comment puis-je le dire ? Tant d’intérêts sérieux sont en jeu… Je vous tiendrai au courant.

— De tout, mon enfant ? demanda en souriant la grand’mère.

— Pourquoi pas ? Je puis compter sur votre indulgence, sinon toujours sur votre approbation.

— Comme tu ressembles à ton grand-père Précourt parfois ! Dans tes réponses, c’est toute ma jeunesse anxieuse et aimante que j’entrevois.

— C’était un mauvais sujet, mais qui vous adorait tout à fait, ce grand-père inconnu, dont je suis l’un des modestes rameaux.