Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/108

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Contraint ? Non, timide, corrigea Marchessault, en frappant sur l’épaule de l’enfant. Aussi que de belles dames font aujourd’hui le voyage. Votre sœur est fraîche comme les premières roses de Saint-Charles, Olivier.

Sur un signe du docteur, Michel s’avança et prit le petit sac de voyage d’Olivier Précourt.

— Où dois-je le porter, Monsieur ? dit-il, d’un ton bas, un peu confus.

— Oh ! dans quelque coin, petit ami. Et du moment que tu surveilleras…

— Place-le près de mes bagages, Michel, reprit le docteur, et assieds-toi tout près. Il y a une fenêtre, non loin, tu ne perdras rien des manœuvres du départ, de cette façon.

— Michel ! cria Josephte, en le rappelant. Elle lui avait souri plusieurs fois déjà, tout en demeurant accrochée au bras de son frère. Michel, je veux te dire bonjour ici, et aussi bon voyage. Tu vois, je ne puis quitter mon frère… Va, va, maintenant, Michel.

— Écoute, ma petite Josephte, dit celui-ci qui avait ri de bon cœur avec ses amis, de la mine sérieuse de la fillette et de sa sollicitude pour lui ; écoute, il faut que tu te rendes auprès de Marie. Tu es trop gentille, tu ne voudras pas