Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/156

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— Oh ! Monsieur, Monsieur, cria-t-il en riant et en pleurant tout à la fois, ce serait possible cela ? Je ne vous quitterais plus ? Je serais votre protégé à vous, à vous que j’admire tant… Mais, ajouta-t-il bientôt craintivement, votre grand’mère, votre sœur, d’autres aussi ne le voudront pas ?

— Tu crois que je ne suis pas un assez grand garçon pour agir sans leur permission ?

Et Olivier, plus ému qu’il ne voulait le paraître, se prit à rire très haut, tout en attirant de nouveau sur le sofa le petit garçon tremblant de joie.

— Je ne sais pas, moi, Monsieur. Mais c’est un si grand bonheur que vous me proposez là que j’ai peur, oui, bien peur, qu’il ne puisse pas m’arriver.

— Tu as tort, petit. C’est chose décidée depuis quelques heures, dans mon esprit. Et tu sais quand je veux quelque chose…

— Et le Dr  Duvert, Monsieur ?

— Il sera enchanté. Il ne t’apprécie pas comme tu crois. Il te trouve entêté, querelleur, cachottier… Et Olivier, narquois, regarda un peu en dessous, Michel.

— Je ne suis pas tout cela, fit l’enfant en soupirant, oh ! non ! Mais le docteur voulait savoir une chose que jamais, jamais, je n’aurais dite à personne. Vos secrets et ceux de la prin-