Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/155

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— Bien vrai, Monsieur ? fit Michel dont les yeux rayonnèrent aussitôt.

— Oui, bien vrai.

— Que je suis content ! Alors, la belle princesse bleue est heureuse aussi ?

— Presque autant que moi.

— Puis, vous n’êtes plus fâché contre moi ? Certain, certain ?

— Je te l’ai dit tout à l’heure.

— Je partirai demain matin avec le Dr  Duvert avec quel plaisir maintenant.

— Tu ne pars certes pas pour Saint-Charles demain.

— Non ? Le Docteur, pourtant, m’a dit…

— Michel, qu’est-ce que tu veux que je fasse pour toi, en reconnaissance du bien que tu m’as fait cet après-midi ? Ah ! ce soir, je t’assure que je me sens heureux comme un roi. Comme tu le désirais.

— Je ne veux rien, Monsieur. Seulement, vous me donnerez encore des messages à faire, lorsque vous reviendrez à Saint-Charles, n’est-ce pas ?

— Je te dis que tu ne pars pas pour Saint-Charles.

— Où irai-je, Monsieur ?

— Tu resteras ici, avec moi, près de moi, à mes ordres.

L’enfant poussa un cri et se leva.