Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/161

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— Quelle affection fraternelle ! s’exclama en riant le Dr Gauvin.

— Trêve d’ironie, mon bon docteur. Songeons plutôt, en ce moment, à satisfaire la curiosité de Précourt qui m’a l’air d’être en proie à une rage bien rentrée…

— Je ne rage pas, François, non, mais je vous assure que ma révolte, très légitime, augmente de plus en plus. À quoi pensent donc les autorités de nous provoquer sans cesse ainsi ?

— Procédé d’intimidation. On nous croit sans doute de bons esclaves, que l’on doit mener à coups de fouet !

— Des purs-sangs comme Olivier se matent alors, et plus souvent qu’à leur tour, observa d’un ton taquin le Dr Gauvin.

— Je ne dois pas être le seul, j’espère, fit celui-ci, d’un ton sec.

— Certes, non ! fit le docteur. Je plaisantais, voyons, Précourt.