Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/167

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d’une petite pièce bien close placée au fond du magasin.

— On discute haut et ferme de ce côté, apprit Rodolphe Desrivières au Dr Gauvin et à Olivier. M. Denis-Benjamin Viger y donne la réplique à M. Papineau, quand ce n’est pas à notre brillant Charles-Ovide. Heureusement, M. Fabre préside à l’entretien. Son amour de la paix, sa grâce débonnaire, veillent sur ces volcans en éruption.

— Allons, allons, Desrivières, fit le Dr Gauvin, on croirait à vous entendre que vous êtes un ange de conciliation et de douceur.

— Chut ! fit Brown. On vient de clore l’entretien, je crois… Monsieur Précourt, vous avez été inspiré… M. Papineau ne se prodigue pas souvent, comme en ce moment. Et, encore moins, son sage et pondéré et vieux cousin, l’honorable Denis-Benjamin Viger. Les voici.

M. Papineau poussa une exclamation de plaisir en apercevant Olivier Précourt. Il le connaissait très bien, l’ayant vu souvent, enfant, puis jeune homme, à Saint-Denis, chez son oncle, le Dr Séraphin Cherrier.

— M. Précourt, dit le célèbre tribun en tendant la main à Olivier, il me fait plaisir de vous rencontrer. Je vous ai vu à la réunion de Saint-Laurent…