Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/188

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rent signés des initiales O. P., mais il les fit suivre, contrairement à son habitude, de son titre de fiancé. Puis il conduisit Michel à l’amie de sa grand’mère qui le reçut avec quelle tendresse empressée.

Michel aurait bien voulu faire le voyage avec son protecteur, mais il se heurta à un refus formel.

« Plus tard, peut-être, si les événements m’y obligent, expliqua avec bonté Olivier, qui voyait les yeux de l’enfant s’attrister, plus tard, je te ferai venir. Je veux d’ailleurs écrire à Mathilde à l’adresse de cette maison. Tu sais déchiffrer mon écriture, tu reconnaîtras bien vite le nom de la princesse sur l’enveloppe. Que ce soit de tes mains qu’elle reçoive mes lettres, tu entends, que personne d’autre ne se charge de ce soin. Tu es au courant de ses heures de sortie, du but ordinaire de ses promenades. Tu la rejoindras bien à quelque moment propice sans qu’on te voie. Tu agiras de même pour les lettres que j’enverrai à quelques amis. Acquitte-toi bien de ces tâches secrètes, mon petit homme, et dis-toi que tu me rends service en agissant ainsi. Je ne te recommande pas l’application à l’étude, tu vas au delà de mes désirs. Qui sait si nous n’allons pas faire de toi un savant quelque jour… Et maintenant, disons-nous adieu. Michel. »

Le lendemain, de bon matin, Olivier Pré-