Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/20

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dit Sophie…

— Tu te trompes. Michel n’est pas un quêteux, il ne demandait pas la charité. Il apportait un message.

— Tiens, tiens ! Un message ? Pour qui ?

Josephte ne répondit pas. Dans sa hâte de défendre un compagnon innocent, elle venait de trahir le secret que son frère l’avait priée de garder.

— Quel message, Josephte ? Veux-tu bien me répondre ?

— Non.

— Eh bien, je ne te laisserai pas que tu ne m’aies avoué la vérité. Qu’est-ce que toute cette histoire ? Ah ! voici Olivier qui s’éloigne là-bas… Regarde Josephte, notre frère. Il va sans doute retrouver tous les exaltés de Saint-Denis ou de Saint-Charles. Qu’il est ridicule !

— Non, Olivier, n’est pas ridicule… non, non…, je l’aime Olivier, il est si bon. Et soudain la petite fille se prit à pleurer.

— Voyons, Josephte, fit la grande sœur surprise, qu’est-ce qui te prend ? Tu vas inquiéter, grand’mère, en pleurnichant pour rien. Monte dans ta chambre vite. Je vais t’y retrouver. Tu vas me dire ce que signifient tous ces mystères. Tu entends ? Je le veux.

— Oui, Marie. Je te dirai tout, mais seule-