Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/206

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— Michel, enfonçons-nous dans ce coin ombré. Je connais un chêne, pas très loin d’ici, où nous pourrons nous installer et causer sans crainte d’être dérangés. Alec et la petite sœur Josette ne viendront au-devant de moi, en voiture, que vers sept heures et demie. Nous avons donc une bonne heure devant nous.

— Eh bien ! Michel ? demanda Olivier quelques minutes plus tard.

— Monsieur Olivier, dit l’enfant en soupirant et baissant la tête, je ne sais comment vous raconter toutes ces choses.

— Ah ! fit le jeune homme, en examinant la contenance du petit. Mais tu as, paraît-il, de graves raisons à me donner au sujet de cet étonnant voyage que je n’approuve pas du tout. Pourquoi craindre de t’expliquer ?

— Ce n’est pas à cause de moi, monsieur, que je me sens embarrassé, que j’hésite… mais de vous !

— Tu deviens de plus en plus curieux.

— Aidez-moi, monsieur !… Je sais que je vais vous faire de la peine, et je ne le voudrais pas, allez.

— Tu es idiot, mon petit, fit Olivier en fronçant les sourcils. Tu me crois donc moins brave que toi ?… Allons, allons, reprit le jeune homme avec impatience, parle nettement et tout de