Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/211

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Je n’ai donc pas bien agi en tout ceci ?… Mon Dieu ! Mon Dieu !

Olivier se leva, mit ses mains sur les épaules du petit garçon et le regarda avec des yeux émus.

— Tu es étonnant, mon héroïque petit, dit-il, la voix rauque. De quelle race descends-tu donc ?… D’instinct, tu agis noblement…

Puis, voyant que l’enfant le regardait sans trop comprendre, il ajouta :

— Écoute, Michel : toi qui admires tant les patriotes, je te jure qu’à l’occasion tu serais aussi brave qu’eux… Tiens, dans une circonstance grave, je crois que je te confierais sans crainte ce que j’ai de plus cher… En attendant, mon enfant, me voici encore en dette avec toi… Le fais-tu exprès ? continua Olivier, en voilant son émotion sous du bavardage et en secouant amicalement le garçonnet.

— Vous êtes content de moi alors, monsieur ?

— Oui.

— J’ai bien fait de venir ?

— Tu ne pouvais agir autrement.

— M. Olivier, comme je craignais de rencontrer de nouveau le vilain M. Perrault !

— Il n’est pas si vilain que cela, Michel. Seulement, il préférerait un autre fiancé que