Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/234

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clamait pas les services de Michel, il permettait à celui-ci d’offrir un peu de son temps à son ami Desrivières.

Depuis le début de septembre, Marie Précourt vivait aux États-Unis. « Elle en était satisfaite, écrivait-elle à sa grand’mère. Tout était si paisible autour d’elle et, n’eût été le chagrin de ne plus voir sa chère grand’mère et Josephte, elle aurait pu se dire heureuse ». Elle s’informait d’Olivier, de Mathilde. Elle recevait des nouvelles assez souvent de ses amies de Montréal et de Saint-Charles. Or, on lui avait parlé de l’amaigrissement et de la tristesse de Mathilde Perrault, qui ne sortait plus qu’en la compagnie de son père, plus sévère, plus bourru que jamais. Et Olivier, sans doute, ajoutait la jeune fille, faisait de son mieux pour exaspérer le cousin, qui détestait de façon maladive les agissements de ceux qu’il nommait ces « cerveaux brûlés de patriotes ».

Et, cependant, Olivier Précourt, malgré la vigilance incessante du cousin Octave Perrault, était parvenu à passer plusieurs heures à la montagne, au commencement d’octobre, avec Mathilde… et Michel. Celui-ci, tout en restant