Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/237

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rassa de la poussière de la route, puis se jeta, très fatigué, dans son fauteuil. Il allait céder au sommeil, lorsque des coups bien appliqués furent frappés à sa porte, et aussitôt après Rodolphe Desrivières pénétrait en hâte dans sa chambre.

— Ah ! ça, s’exclama Olivier en sursautant, mon cher Rodolphe, c’est votre nouvelle coutume de foncer ainsi chez les gens, à la mousquetaire ?

— Bonjour, Olivier ! Je ne vous savais pas fourbu au point de me reprocher un tel empressement affectueux, répondit celui-ci, en riant et en se laissant tomber sur le sofa en face d’Olivier.

— Je ne me sens pas du tout fatigué, mais le sommeil me gagne, après une soirée prolongée chez ce phénomène qui a nom : Bonaventure Viger. Les derniers tours aux bureaucrates nous ont tenus en joie jusqu’aux petites heures, ce matin.

— Alors, inutile de vous parler du théâtre pour ce soir ?

— Je préfère, en effet, dormir dans mon lit, non pas dans un fauteuil d’orchestre.

— Oh ! l’insolence des Habits rouges vous tiendrait peut-être éveillé.

— Que voulez-vous dire, Rodolphe ?