Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ses larmes.

— Tout de même, le docteur l’a quittée, Sophie. Alors, le danger est conjuré.

— Oui, M. Olivier… Mais M. le docteur a dit à Alec et à moi, qu’une nouvelle crise serait, serait… fatale. C’est ce qu’il a dit. Je n’ai pas compris. En un mot, a-t-il déclaré, c’en est fini de votre bonne chère dame… Appelez le prêtre… la prochaine fois.

Et la bonne Sophie, sans plus regarder le jeune homme, qui demeurait la tête basse devant elle, s’enfuit vers la chambre de la petite Josephte, qui l’appelait doucement.

Le lendemain, dimanche, un soleil éclatant vint enlever toute mélancolie à l’automne qui avançait. Sur la route, les voitures ne cessèrent de passer. On prévoyait qu’à l’assemblée de Saint-Charles, il y aurait au moins cinq ou six mille personnes. Des familles entières s’y rendaient, attirées par cette occasion, peut-être unique, d’entendre parler le célèbre Papineau.

La nouvelle de la grave crise cardiaque qui avait terrassé la vieille grand’mère d’Olivier Précourt s’était vite répandue à Saint-Denis et à Saint-Charles. L’on avait libéré le jeune homme de ses tâches d’organisateur. Siméon Marchessault était accouru de Saint-Charles, vers onze heures, le matin. Il apprenait à Olivier que le Dr Duvert lui offrait une chambre