Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/251

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aussi, elle ne mourra que quand Dieu le voudra. Et pas cette fois, puisque la crise est passée. Allons, allons, je vais aller te mettre au lit. Et tu vas te calmer. Sophie va t’apporter quelque chose de chaud. Je vais, moi, auprès de Grand’Mère pour prendre la place de Sophie !

— Olivier, tu ne penses donc pas au pauvre Michel ?

— Ne crains rien. Il va revenir. On va l’avertir quelque part que je suis retourné chez moi… Tiens, écoute, on frappe en bas. Vite, viens dans ta chambre. Je vais aller ouvrir à Michel. C’est lui, certainement.

En entrant, quelques minutes plus tard, dans la chambre de sa grand’mère, Olivier vit qu’elle reposait. Il appela Sophie dans le corridor.

— La crise a été terrible, cette fois encore, n’est-ce pas, ma bonne Sophie ?

— Oui, Monsieur Olivier, répondit celle-ci avec tristesse et un peu de réticence.

— Qu’a dit le docteur ?

— Peu de chose. Mais il était inquiet.

— Encore ?… Allons, parlez, Sophie, reprit Olivier, avec un peu d’impatience. Si vous refusez, je me rends à cheval, même à cette heure, jusque chez le docteur. Et vous savez que ce n’est pas là une vaine menace.

— Oh ! je sais, M. Olivier, allez, ce dont vous êtes capable. Vous l’aimez tant cette sainte femme… et moi aussi, fit la bonne en avalant