Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/265

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novembre adoucissait sa venue en ce clair et tiède matin !…

Tout à coup, on entendit le roulement d’une voiture venant rapidement sur la route ; et quelques minutes plus tard, le Dr Duvert entrait dans la maison où le précédèrent la grand’mère et Olivier.

— Eh bien ! docteur, fit Olivier, après avoir installé sa grand’mère dans un fauteuil et indiqué un siège confortable au vieil ami de la famille, à quel événement devons-nous l’honneur de cette visite matinale ?

— Je me rends à Saint-Denis, chez le Dr Nelson. Comment ne pas entrer en passant ? répondit un peu évasivement celui-ci.

— Docteur, vous avez sûrement du nouveau à nous apprendre. Vous battez les buissons en tout cas de façon très maladroite, je vous assure, remarqua en souriant la grand’mère. Allons, parlez, ne craignez pas de m’émouvoir. Olivier s’étonne sans cesse de mon calme, qui n’a d’égal cependant que ma tristesse pour les épreuves qui fondent sur mon pays.

— Qu’arrive-t-il, docteur ? Mes services sont-ils requis ? ajouta Olivier avec empressement. Je suis prêt.